Une victoire

      C’est en cinquième que j’ai attrapé ce virus, j’en voulais toujours plus et la passion me submergeait. C’est à cette période que j’ai enfin su que je voulais persévérer à fond dans ce sport : la boxe française. Chaque entraînement était pour moi un nouveau combat une nouvelle force : aller toujours plus loin, donner de la volonté et y parvenir.

C’est alors deux ans plus tard je me qualifiai pour les championnats de France… Après de rudes entraînements intensifs…. J’y étais enfin arrivée, et après m'être qualifiée, je ne pouvais pas renoncer et surtout pas perdre. J’étais motivée, mon entraîneuse comptais sur moi, mon père, ma famille... je ne pouvais pas perdre. C’était une pression immense qui me broya le ventre pendant des semaines, des mois. Je perdais la tête, ne pensais plus qu’à cela… Tous les week-ends, je ne me consacrais qu'à la victoire en me préparant physiquement et mentalement. Ce n’étais plus une vie, c’était atroce je n’avais plus de temps pour moi mais je savais ce que je voulais… Je voulais le titre et rien d’autre.

 

      C’est alors que ce fameux jour arriva, où je n’avais même plus le temps de paniquer car j’y étais et tous mes sacrifices allaient être ou pas récompensés… C’est comme si ma vie en dépendait et quelque part je me sentais prête. Alors, je m’aventurai sur ce fameux ring Croatien … Mes adversaires étaient beaucoup plus grandes que moi et je pris un peu peur d’ailleurs…. Mais je me dis qu’il ne faut pas perdre face et que si j’étais là c’est que je le méritais autant qu’elles. Mon premier assaut fut plutôt dur mais je suis confiante, et je me rend compte que je gagne, mais ne pas trop vite crier victoire car il me reste encore deux adversaires à vaincre. Une des deux est italiennes, mais celle- ci vient de se blesser à la cheville, manque de pot pour elle, elle se fait disqualifier… Donc il ne m’en reste plus qu’une : elle, qui a gagné la première comme moi, est vraiment coriace…. Ce n’est plus qu’une question de mental. Au bout du deuxième round elle ne peut plus continuer et c’est la défaite… Ce qui fait de moi la Championne du monde en assaut de Boxe Française !!!! Ainsi, mon plus beau rêve se réalisa et le moins que je puisse dire est que être Championne du monde de boxe ça ne s’explique pas, ça se vit.

 

Lola Blanc


Une victoire

pour les enfants malades

 

           J’ai moi-même été atteint d’une maladie. Je l’ai toujours mais je me bats encore et encore. Je veux la vaincre. Je vais me surmener pour en venir à bout. Je rêve d’un jour où toutes les maladies disparaîtront de la Terre.

          Peut-être que cela n’arrivera jamais mais moi j’y crois et j’ai espoir.

 

          Je ne comprends pas pourquoi tant de maladies sont arrivées sur Terre. Personne sur notre planète ne mérite tant de malheur. Certaines personnes n’ont rien tandis que d’autres attrapent tout ce qu’il y a de pire sur Terre, je citerai :

  • les maladies infectieuses
  • les maladies dermatologiques
  • les maladies respiratoires
  • les maladies génétiques
  • ………

 

  Pour moi, toutes ces maladies sont là seulement pour nous embêter et pour nous empêcher d’être comme tout le monde et de pouvoir tout faire sereinement.

 

          A l’âge de cinq ans, on m’a découvert une tumeur au cerveau. Le docteur qui m’a pris en charge m’avait dit qu’il pouvait l’enlever sans risques. Mais il y a un bémol : celle-ci est collée à mes nerfs optiques. A partir de là, j’ai eu au moins cinq opérations (la plus longue a duré 7 heures). Après ça, les choses se sont calmées. Puis lorsque j’ai atteint mes 7-8 ans, j’ai été contraint de faire une chimiothérapie de un an et demi. De lourdes contraintes se sont imposées à moi : rester un maximum dans la maison, ne pas trop s’exposer au soleil……Pendant cette période, mes parents ont été obligés de me couper complètement les cheveux. Par conséquent, je portait un bandana dès que je sortait un peu de chez moi.

        Après ces 18 mois de traitement, on m’a opéré de nouveau. Le chirurgien m’a placé une dérivation qui part du milieu du crâne et qui descend jusque dans la jugulaire.

         Puis en 2013, j’ai de nouveau été opéré. Et enfin, en 2015, dernière opération pour m’enlever la dérivation et m’en remettre une neuve. J’ai subi de nombreuses piqûres, testé toutes les façons d’être recousu : agrafes, points résorbables...En 2016, j’ai refait une chimiothérapie, celle-ci était moins contraignante. Je pouvais sortir, aller dehors et même marcher.

         Quand j’étais dans ma chambre d’hôpital, tout le monde m’appelait le maharadja à cause de la capeline que je portais pour protéger mes cicatrices après mes opérations.

         Je suis passé par toutes les émotions possibles et inimaginables. Certaines fois, j’ai souffert : on m’a enlevé des agrafes de la tête par exemple. J’ai éprouvé beaucoup de colère et de tristesse notamment. Malgré tout, j’ai eu le soutien de plein de personnes qui m’ont aidé à m’en sortir. Avec une association de l’hôpital, j’ai écrit des histoires et des poèmes, j’ai fait du théâtre mais j’ai aussi voyagé : à Paris et en Sicile. Je n’en retiens que du bien. Ces occasions m’ont permis “d’oublier” ma maladie.

 

        Aujourd’hui, je vais très bien et l’hôpital m’a fait grandir plus vite mentalement. Parce que j’ai une maladie assez “lourde” mais il faut voir le nombre d’enfants ayant moins de 5 ans avec des pansements ou des perfusions….. Je vous assure que ça nous fait réfléchir sur notre propre personne.

 

Louis Monnier